L'usine de mes souvenirs

Qui aurait pu l'imaginer ?

Mon usine, mon centre de vie;

Partie...

Par cent mille livres remplacée.

Où sont les reliquats de mon passé ?

Les milles bruits qui animaient mes matinées ?

Évaporés.

Les bateaux qui à l'aurore se croisaient ?

Détournés.

Vous me manquez, effluves de mes lendemains.

Mais je vous évoque sans chagrin.

De béton et de verre,

Revit cette lumière,

Qui en chaque cœur,

Appelle une nouvelle vigueur.

Je partirai en paix,

Car je te saurai sauvegardée,

Ton âme renouvelée,

Pour une génération préservée.

Continuer mon chemin tout en lenteur

Explication de texte

Cette poésie fait directement référence au réaménagement à Strasbourg d'une friche industrielle en une bibliothèque.

Qu'en penserait les personnes qui ont travaillé toute leur vie dans ces usines ? La poésie est une réflexion plus large sur la manière dans toute l'Europe par laquelle les friches industrielles sont rénovées à l'image d'une économie dont les fondements changent profondément.

Il y a aussi des références au travail des architectes qui essayent de préserver l'âme de ces lieux, leur histoire tout en les adaptant à leurs nouveaux usages.